COMMENT MIEUX COMMUNIQUEr AVEC SON VéTéRINAIRE ?
12
- 12.1. LAISSEZ VOTRE VÉTÉRINAIRE FAIRE SON TRAVAIL !
- 12.1.2. DÉCRIVEZ ET DEMANDEZ, ET NE PRÉSENTEZ PAS DES DIAGNOSTICS HYPOTHÉTIQUES!
- 12.2. AIDEZ VOTRE VÉTÉRINAIRE À BIEN FAIRE SON TRAVAIL !
- 12.2.1. DEMANDEZ À VOTRE VÉTÉRINAIRE CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR !
- 12.3 MES PROPRES LACUNES DE COMMUNICATION ET LEÇONS APPRISES
« Les connaissances préliminaires et une communication efficace sont les clés du processus de soin ! »
Visiter un vétérinaire pour un problème de santé grave de votre chien peut être accablant : vous vous inquiétez légitimement de ce qui pourrait arriver, du diagnostic, de l'impact de la maladie sur la qualité de vie de votre chien et sur les perspectives de guérison. Pour ne pas être submergé par la situation et pour rendre votre visite aussi efficace et constructive que possible, vous devez vous préparer d’avance, utiliser le temps chez le vétérinaire de manière efficace et vous projeter pour les tâches futures en tant que personne soignante de votre chien.
Plus vous serez informé en tant que personne soignante tout au long du processus - du diagnostic au traitement, en passant par les thérapies et soins en phase terminale - mieux vous serez en mesure de gérer toutes les charges et le stress psychologique. Les connaissances préalables aident à avoir une conversation constructive avec le vétérinaire, vous permettent de poser les bonnes questions au vétérinaire ou à l'oncologue et prendre vos propres décisions.
UNE COMMUNICATION efficace C’EST LA CLÉ Du processus de soin !
12.1
Une communication efficace et détaillée constitue une partie décisive du diagnostic médical fiable et, est la clé pour instaurer la confiance et une relation solide entre le vétérinaire et la personne soignante.
Cependant, beaucoup de choses peuvent mal tourner si vous n’êtes pas préparé en tant que personne soignante – dite propriétaire d’un chien malade. Une mauvaise communication entre vous et le vétérinaire peut provoquer des incompréhensions, des diagnostics erronés, des conflits et des frustrations, voire la mort.
Malheureusement, j'ai dû apprendre cela à la dure! (voir chapitre 12.3.)
Pour aider les autres personnes soignantes d’un chien atteint de cancer à éviter les problèmes que nous avons rencontrés, j'aimerais vous présenter quelques lignes directrices pratiques sur la communication avec votre team vétérinaire lors de la phase de diagnostic, de traitement et de fin de vie. Une communication efficace vous aidera à vous assurer, autant que possible, que tout est mis en œuvre pour le mieux de votre chien.
Je suis sûre que les expériences malheureuses vécues avec notre chienne Alice sont plutôt atypiques et probablement une 'exception à la règle (voir chapitre 12.3.). Dans la plupart des cas, la communication entre les propriétaires de chiens et les vétérinaires fonctionne parfaitement. Mais comme nous ne voulons pas prendre des risques, je suggère de prendre quelques mesures préventives:
PRÉVENIR C'EST MIEUX GUéRIr!
12.1.2
Une compétence de base en communication efficace consiste à décrire et à poser des questions ouvertes au lieu de formuler des hypothèses profanes. Les questions ouvertes permettent un large éventail de réponses. Les questions ouvertes donnent l’occasion à l'interlocuteur - votre vétérinaire en l’occurrence – d’exprimer et développer SON opinion. En règle générale, les questions ouvertes favorisent les relations entre les interlocuteurs.
Les questions ouvertes sont par exemple:
pourquoi, quand, où, comment, quoi, combien, quel genre ...?
Dans le cas de questions fermées (des questions avec "Est-ce que..."), cependant, les options de réponse sont prédéterminées (par exemple « oui / non / je ne sais pas » ) ou prédéfinies, soit par la question fermée elle-même, soit par la mention explicite des réponses disponibles dans la question (voir des exemples plus bas). Avec les questions fermées, vous interrompez rapidement la conversation et « manipulez » la réponse de votre interlocuteur avec VOTRE évaluation ou hypothèse. Pourtant, en tant que propriétaire d’un chien malade, vous voulez des diagnostics détaillés et des explications expertes et non seulement un « oui » ou un « non ». Donc, vous devez poser des questions ouvertes.
Pour illustrer ce qui a été dit, deux situations fictives:
- Vous allez en ville avec votre enfant et vous voulez lui faire plaisir. Vous lui demandez: "Tu veux une glace ?" L'enfant répondra immédiatement: "Oui, volontiers", même s'il aurait peut-être préféré manger un morceau de gâteau.
Si vous aviez demandé à votre enfant "Qu’est-ce que tu veux manger ?" (une question ouverte), votre enfant aurait réfléchi et peut-être décidé de prendre un morceau de gâteau. Avec votre question fermée, cependant, vous avez inconsciemment manipulé la décision de l'enfant.
- Vous allez chez votre médecin de famille avec un problème de santé. Vous lui dites que pendant quelques jours, « vous avez mal au ventre parce que vous avez mangé trop de chocolat ».Votre médecin confirmera ces informations et vous administrera un médicament pour soulager votre système digestif et vos maux d'estomac. Très probablement, vous ne serez pas soumis à une série de tests de diagnostic pour découvrir pourquoi vous souffrez de maux d'estomac - parce que vous lui avez déjà donné un diagnostic prédéfini. Si vous aviez seulement dit à votre pratiquant que vous aviez mal au ventre pendant 3 jours, il aurait tout probablement commencé plusieurs tests de dépistage pour découvrir ce qui était à l'origine de votre douleur.
En un mot, dans ce cas clinique inventé, vous n’avez jamais donné à votre médecin l’occasion de réfléchir à une liste de raisons de votre douleur et de commencer une série de tests de diagnostic pour rechercher les causes plausibles et établir un ou plusieurs diagnostics. Vous êtes venu avec une explication toute faite et un diagnostic profane, au lieu de poser des questions ouvertes. Or, si vous souhaitez activer toutes les connaissances et l'expérience de votre interlocuteur, les questions fermées ne constituent pas une approche efficace de communication !
Par conséquent, lorsque vous consultez un vétérinaire pour examiner les symptômes que vous avez observés, il est impératif que vous décriviez l'état de votre chien et que vous posiez des questions ouvertes à votre vétérinaire : ne lui donnez pas des explications et opinions personnelles sur le diagnostic, susceptibles d’empêcher inconsciemment le vétérinaire de faire des réflexions approfondies sur toutes les causes possibles et plausibles.
Laissez votre vétérinaire faire son travail ! Votre travail consiste à lui fournir vos observations des symptômes et des anomalies. C’est le travail de l’expert, votre vétérinaire, de rechercher des possibles causes de ces symptômes à l’aide de tests de diagnostic et de dépistage, puis à prononcer un diagnostic probable, qui sera ensuite suivi d’un traitement adapté.
CE N'EST PAS VOTRE TRAVAIL!
De plus, n'oublions pas que les vétérinaires ont souvent un horaire très rigide à gérer et sont souvent désireux de ne pas faire attendre les clients dans la salle d’attente. Dans le feu de l'action et sous la pression du temps, certains vétérinaires pourraient être tentés d'écouter et d’accepter vos propositions de diagnostic. Cela peut être dangereux.
12.2
12.2.1
Voici quelques conseils utiles pour optimiser la collaboration avec votre vétérinaire:
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- 1. Prenez des notes:
Si vous observez des symptômes inhabituels ou d’autres anomalies chez votre chien, il peut être très utile, pour vous et votre vétérinaire, de noter toutes ces observations, la durée et la nature des symptômes (perte d’appétit, perte de poids, comportement nerveux, vomissement…). Un tel protocole vous aidera à communiquer avec votre vétérinaire. Souvent, dans le feu de la situation, on oublie ce qu’on avait à signaler lorsqu’on est arrivé à la clinique. Un protocole aide également votre vétérinaire à avoir une meilleure idée de l'état de santé de votre chien.
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- 2. Il n'y a pas de questions stupides !
Il n’y a pas de questions embarrassantes ou dérangeantes. Le moindre changement dans l'état de votre animal pourrait être le premier symptôme d'un problème plus grave. N'hésitez pas à poser des questions à votre vétérinaire et à exiger d'autres examens médicaux et/ou éventuellement un deuxième avis utilisant des méthodes d'investigation différentes de celles du premier vétérinaire.
Vous êtes le seul responsable et protecteur de votre chien et vous êtes celui qui le connait le mieux, alors ne vous contentez pas de paroles agréables et d'explications rapides.
Ne soyez pas impressionné par l'effet autoritaire de la « chemise blanche"!
Demandez mille fois si nécessaire ! Assurez-vous d'avoir bien compris les informations reçues en résumant ce qui a été dit dans vos propres mots. "Est-ce que j'ai bien compris?"
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- 3. Ne perdez pas de temps!
N'attendez pas trop longtemps pour traiter un problème que vous avez observé chez votre chien. Certains problèmes peuvent se transformer en urgences graves dans les 24 heures. Dans de nombreuses situations (comme dans le cas de la langue et des muqueuses blanches chez les chiens atteint d’un hémangiosarcome), une action rapide et un traitement immédiat peuvent sauver la vie de votre animal.
Si le cabinet de votre vétérinaire est fermé pour le week-end ou n’a pas la capacité de vous recevoir, contactez immédiatement un autre vétérinaire ou une autre clinique. C'est le moment d'insister et de réagir rapidement.
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- 4. Préparez préalablement une liste de questions !
Il peut être utile d’établir une liste de questions afin d’obtenir toutes les informations dont vous avez besoin et de ne jamais rien oublier lorsque vous parlez au vétérinaire. Il peut s'agir de questions sur les traitements, les recommandations nutritionnelles, l'évolution future de la maladie, les astuces pour les soins à domicile, les médicaments sur ordonnance, etc.
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- 5. Résultats de l’examen ?
Ce n'est pas le moment de vérifier les messages entrants sur votre smartphone ! Observez attentivement ce que le vétérinaire fait pendant les examens et écoutez attentivement quand il vous explique quelque chose d'important sur l'état de votre animal.
Demandez à votre vétérinaire de vous expliquer tous les détails concernant les résultats de l’examen, aussi souvent que nécessaire pour éviter toutes confusions ou malentendus. En tant que personne soignante, vous souhaitez être informé en détail et être prêt à tout.
Si votre vétérinaire utilise un jargon technique incompréhensible, demandez-lui d'expliquer tout à nouveau plus simplement et/ou de noter les termes médicaux difficiles afin que vous puissiez faire une recherche à la maison.
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- 6. Des examens supplémentaires ?
En tant que personne soignante de votre chien, vous voulez vous assurer que toutes les options ont été épuisées pour trouver le diagnostic fiable.
Demandez votre vétérinaire si éventuellement des examens diagnostics ultérieurs seront recommandés. N’oubliez pas de vous renseigner sur la procédure, les effets secondaires, les réactions et les coûts de ces examens supplémentaires.
Assurez-vous que toutes les options diagnostiques possibles ont été épuisées pour trouver le diagnostic fiable de la maladie de votre chien.
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- 7. Les traitements et thérapies ?
Demandez à votre vétérinaire les détails et les procédures des traitements et thérapies recommandés, leurs effets secondaires éventuels, la fréquence des séances, les médicaments pour soulager les effets indésirables, les coûts, etc.
Insistez pour que votre vétérinaire communique avec vous dans une langue que vous comprenez : sans jargon médical ou abréviations médicales. Le vétérinaire doit prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que VOUS avez tout compris et VOUS demander si vous avez encore des questions avant de quitter la salle.
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- 8. Un deuxième avis ?
Si vous souhaitez consulter un vétérinaire plus spécialisé sur l’état de votre chien, ou une clinique spécialisée pour certains examens de diagnostic et certains traitements (p.ex. clinique d’oncologie), demandez à votre vétérinaire de vous faire une prescription médicale.
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- 9. Parlez ouvertement de vos limites !
Demandez à votre vétérinaire quelle sera l’ampleur des soins que l’état de votre chien exigera. Parlez-lui honnêtement de vos limites psychologiques, temporelles et financières.
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- 10. N'hésitez pas à appeler votre vétérinaire !
Dans le feu de la situation et des émotions, il est normal d’oublier des détails que le vétérinaire vous a dit dans la salle d'examen, ou quelque chose que vous voudriez savoir vous viendra à l'esprit après la visite. N'hésitez pas à appeler votre vétérinaire pour obtenir les informations dont vous avez besoin.
C'est son travail de répondre à toutes vos questions!
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- 11. Documents informatifs écrits :
Demandez du matériel de référence et des documents contenant des informations sur le diagnostic, les traitements, les médicaments et les thérapies que vous pouvez lire à la maison, à un moment plus calme et plus détendu.
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- 12. Les coûts prévus ?
Prendre soin d'un animal domestique malade peut coûter très cher, surtout si votre chien a besoin d'un traitement médical sophistiqué. Si le vétérinaire suggère une thérapie, n'hésitez pas à lui demander le coût et les autres options possibles. Demandez si l’assurance pour animaux couvre les coûts, s’il existe des méthodes moins chères ou s’il est possible de payer de grosses factures en plusieurs acomptes. Soyez honnête sur vos limites financières!
Il y a toujours une solution !
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- 13. Le stade terminal ?
Si les traitements et la thérapie ne sont plus efficaces et que votre chien est entré dans sa phase finale de vie et que vous avez décidé de le soigner chez vous jusqu'à sa mort, demandez au vétérinaire de vous expliquer en détail chaque phase attendue dans ce dernier moment de vie de votre chien :
- Quels sont les stades de fin de vie attendus de la maladie ?
- Que comprennent exactement les soins palliatifs à la fin de la vie ?
- Comment sera affectée sa qualité de vie ?
- Comment se dérouleront en toute probabilité les derniers jours / heures du chien ?
- Comment la santé de votre chien va-t-elle évoluer, s'aggraver ?
- Quel traitement antidouleur doit être effectué ?
- Comment pouvez-vous aider votre chien dans les tâches quotidiennes (manger, se soulager etc.) ?
- Comment pouvez-vous l'aider à passer les derniers jours aussi pacifiquement et dignement que possible ?
- Comment savoir quand votre chien est prêt à partir ? Et comment puis-je aider mon chien à ce moment ?
- Quand l'euthanasie est-elle nécessaire ?
- Une mort naturelle dans l'environnement familial est-elle possible ? Etc.
Anticiper ce qui se passera exactement au cours de cette dernière phase de la vie de votre chien vous aidera également à faire face à cette période difficile sur le plan émotionnel et à soulager quelque peu votre douleur (voir chapitre 9)
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- 14. Un régime alimentaire adapté ?
Pour les chiens gravement malades, le régime alimentaire doit être adapté. Votre chien a maintenant besoin d'aliments complets riches en énergie mais très faciles à digérer (voir chapitre 10 ).
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- 15. Les soins en phase terminale ?
Si, par exemple, votre chien a développé une incontinence et a besoin d'aide pour se lever pour se soulager, le vétérinaire peut vous suggérer d'utiliser un large bandeau ou une serviette pour l'envelopper sous le corps et pour ainsi l'aider. Si votre chien souffre de perte de mouvement, de douleurs, de dyspnée et des bruits respiratoires similaires à des râles pendant la phase de mort, quelles sont les options à envisager ? Et si votre animal meurt à la maison ?
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- Le soulagement de la douleur, des problèmes respiratoires et de l’anxiété ?
Demandez à votre vétérinaire de vous donner les médicaments nécessaires sous la forme d’injections ou des patchs antidouleur: dans la plupart des cas, un chien en fin de vie ne pourra pas avaler les médicaments.
Certains vétérinaires peuvent être réticents à fournir ces médicaments à la maison et vous devrez peut-être signer une décharge de responsabilité.
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17. Développez un plan d’action personnalisé et écrit pour cette phase terminale.
12.3
CAS NO. 1
Alice n'avait pas encore 5 ans. Soudain, elle a commencé à boiter. J’ai ménagé Alice pendant quelque temps et lui ai donné de l'Arnica dans l'espoir d'un prompt rétablissement. Mais sa condition ne s'est pas améliorée. J'étais très inquiète. Nous sommes donc allés chez le vétérinaire. J'ai décrit au vétérinaire les symptômes et ai demandé si les symptômes observés pourraient indiquer une dysplasie de la hanche dont sa mère souffrait déjà dès son plus jeune âge ? Le vétérinaire a fait son examen, lui a palpé le dos, ses hanches et ses jambes et a confirmé mon hypothèse : Alice avait en effet une dysplasie et devrait être opérée dès que possible. J'étais profondément troublée et inquiète pour ma chérie et j'ai immédiatement accepté : son bien-être était ma première préoccupation, même si sa carrière sportive serait terminée après une chirurgie. Une date pour l'opération a été fixée le même jour.
Ce n’est que grâce à mon mari qu’Alice n’a pas eu à subir une intervention chirurgicale : il a insisté pour obtenir un deuxième avis d’un spécialiste dans le domaine, insistant sur un examen radiologique. Cela a été fait par un vétérinaire sportif, et .... il n’a rien trouvé! Alice avait seulement une entorse! Elle a eu des antibiotiques et de l'arnica. Après quelques jours, elle redevint elle-même…
Leçon:
Insistez toujours pour une radiographie ou un dépistage détaillé ! Demandez un deuxième avis avant d'accepter des thérapies ou des opérations invasives!
CAS NO. 2
Hiver 2017:
Nous avions constaté qu’Alice avait développé de grandes tâches sombres (brun foncé, rougeâtres) sous la peau autour de son abdomen. Nous sommes allés voir deux vétérinaires différents et leur avons demandé s’il se pouvait que les taches noires ne fussent que des changements de pigments liés à l'âge ? Seulement basé sur un examen optique, les deux vétérinaires ont confirmé cette hypothèse et nous ont assuré qu'il n'y avait rien à craindre. Ce serait un problème purement esthétique.
Nous étions rassurés!
Cependant, rétrospectivement, nous avons de réels doutes sur ce diagnostic hâtif. En effet, il nous a laissé quelque peu perplexes qu'après l'intervention chirurgicale d'urgence en août de la même année (après le diagnostic de hémangiosarcome) ces « changements de pigments dus à l’âge » avaient complément disparus – miraculeusement !
Aujourd’hui nous savons que ces changements de pigment avaient été le premier symptôme d'une hémorragie interne importante. Durant l’ablation chirurgicale de la rate éclatée en août 2017, le chirurgien a dû drainer un litre de sang de l’abdomen et des tissus imbibés de sang. Le sang avait même pénétré jusqu’à la peau et ainsi créé des tâches sous la peau.
Qu’Alice ait supporté et survécu à l’hémorragie pendant des mois sans signes de fatigue était grâce à sa forme physique exceptionnelle, nous a expliqué le chirurgien.
Leçon:
Ne présentez jamais VOS présomptions ! Demandez une expertise détaillée !
Décrivez, mais n'expliquez pas!
CAS NO. 3
Printemps 2017:
Nous constations qu'Alice avait soudainement pris du poids et que son abdomen était très enflé. Nous sommes retournés chez notre vétérinaire de famille pour lui montrer les symptômes et lui avons expliqué que nous soupçonnions que cette augmentation de poids et le ventre enflé étaient le résultat du fait que j’avais retraité Alice des compétitions et par conséquent diminuer la cadence des entraînements sans modifier le plan d'alimentation d'Alice. Le vétérinaire lui a palpé son abdomen et a confirmé nos soupçons.
Nous étions rassurés!
Cependant rétrospectivement, nous savons que l’abdomen gonflé est un des symptômes d’alarme typique pour l’hémangiosarcome dans la phase le plus aigüe, après la rupture de la rate ! Le diagnostic dont Alice est morte.
Leçon:
Ne présentez jamais VOS présomptions ! Demandez une expertise détaillée !
Décrivez, mais n'expliquez pas !
CAS NO. 4 :
Début de l'été 2017:
Nous avons remarqué du sang sortant de l’anus d’Alice. Nous sommes allés - encore une fois - chez notre vétérinaire de famille pour lui montrer notre observation et nous lui avons demandé si le sac anal était peut-être infecté et devait être vidé - une condition clinique typique anodine chez les chiens. Le vétérinaire a examiné le sac anal, l'a vidé - et a confirmé nos soupçons.
Nous étions rassurés!
Quelques semaines plus tard, après le diagnostic de hémangiosarcome d'Alice, nous avons pris conscience - avec amertume - que le sang sortant de l'anus est le signe d’alerte élevé d'une hémorragie interne massive due à la rupture de la rate.
Leçon:
Ne présentez jamais VOS présomptions ! Demandez une expertise détaillée!
Décrivez, mais n'expliquez pas !
CAS NO. 5
Début d'août 2017, un été caniculaire :
J'ai remarqué que la langue et les gencives d'Alice étaient blanches, comme durant une grippe. J'ai appelé le vétérinaire qui, hélas, était occupé. L’assistante était au téléphone. Je lui ai décrit le phénomène, en lui demandant s'il ne serait pas préférable de montrer le problème au vétérinaire ? Mais peut-être que ce serait simplement la conséquence du stress physique dû à la chaleur accablante ? L’assistante a confirmé mes soupçons et m'a conseillé de laisser Alice tranquille dans un coin froid du jardin.
Nous étions rassurés!
Aujourd’hui je sais mieux : La langue et la gencive blanche étaient déjà un signal d'alarme terminal !! Saignements internes massifs – l’hémogiasarcome à la phase terminale ! Elle saignait à mort, était en train de mourir, là, cette nuit!
Leçon: Seul le vétérinaire en personne peut faire un diagnostic et donner des conseils thérapeutiques!
CAS NO. 6
Après l’ablation chirurgicale de la rate et dix jours après la première chimiothérapie, Alice perdit massivement du sang de sa vessie - bien qu'apparemment en forme, mangeant normalement sans montrer aucun signe de souffrance. Nous savions cependant que c'était la fin, mais nous avons quand même apporté un échantillon de sang chez le vétérinaire de famille. C’était une journée très chargée dans le cabinet, de nombreux patients attendaient leur tour. Le vétérinaire n’avait pas de temps pour nous. Après avoir livré l'échantillon de sang à la réception, le vétérinaire nous a rapidement rencontré dans la salle d'attente et nous a demandé d'emmener Alice immédiatement à la clinique oncologique. Cependant, me dit-il - encore dans la salle d'attente, devant la réceptionniste et les autres clients – que ce serait le moment d’envisager l'euthanasie et que nous pouvions laisser la chienne immédiatement, si nous le souhaitions. Alice était à côté de nous, débout, toujours très vivante, agitant sa queue amicalement ....
C'était un choc ! Aussi pour les autres clients dans la salle d’attente qui, malgré eux, ont entendu la conversation.
Leçon aux vétérinaires:
Mauvaise communication au mauvais endroit, au mauvais moment !
CAS NO. 7
Après le décès d’Alice, j’ai demandé à notre vétérinaire de famille s’il serait recommandé de faire des examens de dépistage par ultrason à mes autres chiens afin de prévenir le même problème médical (ou d’en réduire le risque) étant donné qu’elles appartiennent toutes les deux à la même famille et s’ils pourraient y avoir le même fond génétique (une demi-sœur et une nièce d'Alice). C'est une question sérieuse!
Le vétérinaire m'a dit que je pouvais le faire, bien sûr, mais que, à son avis, cela n'aurait aucun sens, car même si des examens de dépistage réguliers étaient effectués, d'autres types de cancer pourraient se développer dans d'autres parties du corps. Il m'a donné à titre d’exemple le dépistage de la prostate chez l'homme, où il y a des cas où aucun cancer de la prostate n'a été détecté lors du dépistage, mais qu’un autre type de cancer a pu se développer ailleurs .... Un examen de dépistage de donnerait qu’une fausse sécurité .... En d'autres termes, il ne le considérait pas très utile ...
Leçon aux vétérinaires:
Mauvaise communication !